vendredi 25 février 2011

La Maison du sommeil, de Jonathan Coe

Ashdam, anciennement résidence universitaire, est devenu une Maison du Sommeil, un établissement accueillant des patients atteints de troubles du sommeil. Tenu par l'étrange Grégory Dudden, pour qui le sommeil est une véritable maladie. On suit en parallèle des personnages qui, tous, ont hanté ces lieux dans leur jeunesse, alors qu'ils se cherchaient et se construisaient encore. 

The House of Sleep, de Jonathan Coe, 1997
Editions Gallimard, 1998
Collection nrf
Traduction : Jean Pavans

Né en 1961 à Brimingham en Angleterre, Jonathan Coe a fait ses études universitaires à Trinity College, Cambridge. Il écrit des articles pour le Guardian, la London Review of Books, le Times Literary Supplement... Testament à l'anglaise, son 4e roman, a reçu un accueil enthousiaste de la presse anglo-saxonne et le John Llewellyn Rhys Prize.

samedi 12 février 2011

La Voix T1 - Comme un murmure, T2 - Haut et Fort, de Pascal Bertho & Korkydü


« Si j'avais parlé, tout aurait été différent... »
 
Julius Harpovitch est l'un des grands acteurs du cinéma muet de l'âge d'or d'Hollywood. Et, comme un pied de nez du hasard, il est lui aussi muet. Il tombe amoureux fou d'une jeune et belle actrice, Ana Pop. Ils se marient, tournent ensemble... sont les stars des tabloïds... Mais à l'arrivée du parlant, Ana s'y engouffre et change bizarrement... Elle n'est plus la même... Jusqu'au jour où on la retrouve assassinée... Ne pouvant pas parler, et écrasé par les remords et par le doute, Julius ne peut pas non plus se défendre, et des soupçons pèsent sur lui. Mais les assassins, jamais identifiés, seraient plutôt à chercher du côté des producteurs...
Plus de cinquante ans ont passé... Julius Harpovitch, dont le physique n'a étrangement pas été altéré par le temps, est clown dans un cirque... et toujours muet. Lors d'un spectacle, deux journalistes le reconnaissent et vont tenter de monter un scoop monumental en réveillant du même coup l'affaire du meurtre d'Ana dont plus personne ne parle depuis bien longtemps.
Un récit alterné formidable, basculant sans cesse entre passé et présent.



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Lu en janvier 2010
 
Titre : La Voix (2 tomes) - Comme un murmure / Haut et Fort

Auteur : Pascal Bertho, né le 7 octobre
1964 à Guérande en Loire-Atlantique, Pascal Bertho fait des études de Sciences Eco. Objecteur de conscience à l'association Cellulo, il y fait de l'animation de dessin. Il collabore au fanzine rennais Atchoum, puis au mensuel BD Tentacule. Il rencontre alors David Chauvel, Marc-Antoine Boidin, Nicoby, Malo Kerfriden, Jérôme Lereculey...
Très vite il s'oriente vers le scénario, dans le dessin animé puis la bande dessinée.


 
Illustrateur :  Korkydü. Signe aussi sous le pseudo de Nicoby. Né en 1976 à Rennes où il réside toujours, Korkydü a pourtant quitté cette ville après le Bac pour aller étudier aux Beaux-Arts d'Orléans. Grand lecteur de bandes dessinées depuis très jeune, de Tif et Tondu ou Spirou, puis des auteurs plus adultes tels Munoz et Sampayo, il décide dès l'adolescence d'en faire son métier. Il rencontre Pascal Bertho lorsqu'il participe au fanzine local Tentacule dans les années 90. 

Editeur : Vents d'Ouest, 2003, 2004 - Collection Equinoxe
Autres titres de l'auteur :
Kérioth, Chevalier Malheur, Pattes de Velours, Chéri Bibi, Aëla, Sept Pirates, Endurance, St Kilda.
Autres titres de l'illustrateur: Pattes de Velours, Pop rock

Effleurés, d'Isabelle Bauthian & Sylvain Limousi




Christophe et Fleur travaillent tous les deux dans la même boîte. Christophe est cadre, Fleur fait les photocopies, le café... Sa vie, elle la consacre aux associations. Spontanée, elle virevolte, légère et engagée, sans se soucier du regard des autres. sans tenir compte des aspirations de Christophe, qui aimerait pour une fois passer des vacances tranquilles avec des amis, et qui ne comprend pas l'énervement de Fleur devant les remarques compatissantes de ses parents. Alors Fleur disparaît, sans laisser de trace...

D'Ankama, un graphisme très manga, et un ton intimiste qui se veut réaliste, mais n'évite pas les clichés et les situations convenues...


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Lu en février 2011
 
Titre : Effleurés
Auteur : Isabelle Bauthian, née en 1978 à Créteil. Poussée par ses professeurs, elle gagne quelques prix de poésie mais se consacre dans un premier temps aux sciences naturelles et au théâtre. En 2003, sa rencontre avec Nicolas Jarry réveille ses envies éditoriales. Deux ans plus tard, un doctorat de biologie en poche, elle abandonne la recherche pour se consacrer à l'écriture et signe Effleurés, avec Sylvain Limousi, chez Dargaud, puis Anathème, avec X-aël, aux éditions Emmanuel Proust. Parallèlement, elle s'essaie au journalisme et participe à des courts et moyens métrages en tant que scénariste et actrice, notamment Les Âmes pixellisées, de Michael Castellanet, avec Anny Duperey, Roger Miremont, Bernard Le Coq et Jean-Claude Dreyfus.

Illustrateur : Sylvain Limousi
Editeur : Dargaud, 2008
Autres titres de l'auteur et de l'illustrateur : Le prétexte

Carbone Modifié, de Richard Morgan

Dans un avenir pas si lointain, la mort n’est plus définitive : vous pouvez sauvegarder votre conscience et vos souvenirs et les réimplanter dans un nouveau corps. De fait, pour Takeshi Kovacs, mourir n’est plus qu’un accident de parcours : il a déjà été tué plusieurs fois. C’étaient les risques du métier dans les Corps diplomatiques, les troupes d’élite du Protectorat des Nations unies expédiées à travers la galaxie. Mais cette fois, on le ramène sur Terre pour mener l’enquête : un riche magnat veut élucider sa propre mort. La police a conclu au suicide. Or, pourquoi se suicider quand on sauvegarde son esprit tous les jours, certain de revenir parmi les vivants ?

Un agréable polar, dans une ambiance film noir/SF/cyberpunk. La description des scènes d'action y est spectaculaire, on retrouve avec plaisir les ingrédients "classiques" : la femme fatale, le riche politique influent, la flic qui cherche à protéger et à venger son ancien amant. On se promène dans les bas-fonds de la prostitution virtuelle et l'on sourit des exploits de ce super-détective embarqué dans une mission par chantage et qui ne fait évidemment jamais rien dans les règles. Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur de ses promesses, trop de complexité inutile, pour un dénouement au final relativement cliché. Comprend une suite de 2 volumes.
  
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Lu en janvier 2010, sélection prix lecteur Trignac
 
Titre : Altered Carbon / Carbone modifié, premier roman de Richard Morgan, prix Philip K. Dick 2003 et prix Arthur C. Clarke 2008
Auteur : Richard Morgan

Traducteur : Ange
Année : 2002 / 2009
Editeur : Victor Gollancz (de Orion Books Ltd) / Bragelonne Label : Milady

Autres titres de l'auteur : Anges déchus et Furies déchaînées (suites) ; Black Man

Les Dents de l'Amour, de Christophe Moore



Jody, la quarantaine, successful businesswoman, découvre suite à une agression, ses sens olfactifs, auditifs et visuels décuplés, et une main relativement bien crâmée qu'elle est devenue un vampire. Voilà qui est fichtrement embêtant, surtout lorsqu'on n'y connaît rien à la question, que celui qui l'a "créée" la suit à la trace et essaie de la faire inculper pour meurtre (sic), que l'on rencontre un jeune écrivain nihiliste à la sensibilité exacerbée, et que sa mère finit par vous tomber dessus parce que ben... avant elle l'appelait tous les mois, au moment de ses règles, question de se débarrasser de tous les trucs chiants une fois pour toute en même temps, et ben en temps que vampire, forcément.... elle a oublié....

Complètement délirant !

Présentation de l'éditeur

La rencontre fortuite de Tommy, débarqué à San Francisco de son Midwest natal pour devenir le nouveau Jack Kerouac, et de Jody, une bouillonnante secrétaire de vingt-six ans, aurait pu nourrir une banale histoire d'amour. Seulement voilà, juste avant de faire la connaissance du jeune homme, la belle Jody a été mordue par Flic Ben Sapir, un vampire âgé de huit siècles qui a fais d'elle un nosferatu - histoire manifestement de luI pourrir la (non-)vie. 

Fort heureusement, Tommy l'écrivain tourmenté, tombé amoureux fou de Jody, veille au grain. Avec l'aide de ses collègues de l'équipe de nuit du supermarché où il travaille et d'un sympathique clochard auto-proclamé empereur de San Francisco, il n'aura de cesse de traquer le vieux démon pour défendre sa dulcinée - sans oublier de passer chercher le linge en rentrant, merci. 

Après Godzilla dans Le Lézard lubrique de Melancholy Cove, les zombies dans Le Sot de l'ange ou la Mort herself dans Un sale boulot, Christopher Moore dynamite cette fois le mythe du vampire avec sa folie coutumière. A conseiller aux dépressifs.  

Extraits
L'Empereur s'arrêta à nouveau et fit signe à Tommy de s'approcher. Le garçon s'accroupit et prêta l'oreille.
"Je vous écoute.
- Je l'ai vu, murmura Sa Majesté. C'est un vampire."
Le garçon eut un mouvement de recul, comme si on lui avait craché dessus.
"Un vampire fleuriste ? s'étonna-t-il.
- Tu sais, le plus dur, c'est de digérer l'aspect vampire, le côté fleuriste passe comme une lettre à la poste. Tu n'es pas de mon avis ?"
  "Non, non, non, rouspéta le serveur. Pour le cappucino, on utilise la cuiller à moka, précisa-t-il, en désignant le minuscule objet posé sur la soucoupe.
  - La cuiller à moka... " répéta Tommy, qui se sentait une âme d'aventurier.
  En Indiana, l'expression "utiliser la cuiller à moka" servait à décrire un coming out flamboyant à la mode Gay Pride. San Francisco était décidément une sacrée ville ! Quel endroit remarquable pour un écrivain ! Quand aux gays, si l'on passait outre leur soi-disant obsession pour les chansons de Barbra Streisand, ils semblaient plutôt sympathiques. Tommy sourit au serveur.
  "Je vous remercie, lui dit-il. Vous pourriez m'aider pour les fourchettes ?
  - Celle que vous attendez a-t-elle quelque chose de particulier ?
  - Je crois qu'elle va me briser le coeur.
  - Comme c'est excitant ! Alors nous allons vous rendre irrésistible. Commencez par la fourchette la plus éloignée de l'assiette."

   Sa fille avait hérité de ses saisissants yeux verts, que pailletaient des étincelles de jugement. De jolie, elle était devenue élégante en glissant dans les nimbes de la ménopause.
   "Puis-je entrer ?"
   Prise dans l'élan de l'accolade, Jody baissa les bras et dit en s'effaçant : 
   "Mais naturellement. C'est bon de te revoir", ajouta-t-elle en refermant la porte derrière sa mère.
   Tommy jaillit de la chambre à la cuisine. Comme il était en chaussettes, il s'arrêta en dérapant.
   "Bonjour", dit-il.
   [...]
   Frances Stroud donna son vêtement à sa fille comme elle aurait tendu sa carte de crédit à un agresseur, donnant l'impression de ne pas vouloir savoir ce qu'elle en ferait parce qu'elle ne le reverrait jamais.
   "C'est votre canapé ?" demanda-t-elle en désignant le futon d'un signe de tête.
   Jody pria sa mère de s'asseoir et lui proposa un verre.
   "Nous avons..."
   Elle réalisa qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'ils pouvaient proposer.
   "Tommy, qu'avons-nous ?"
   Le jeune homme ne s'attendait pas à ce qu'on lui pose des questions aussi rapidement.
   "Je vais voir, dit-il en ouvrant un placard. Nous pouvons vous proposer du café, normal ou décaféiné, de l'Ovomaltine et..."
   Il ouvrit la porte du réfrigérateur.
   "De la bière, du lait, du jus de canneberge, et de la bière, énormément de bière... Enfin... pas énormément, beaucoup de bière, et..."
   Il ouvrit la porte du congélateur, aperçut le regard fixe de Peary entre deux plateaux télé et referma brutalement le couvercle.

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Lu en janvier 2010, sélection prix du lecteur Trignac 2010
 
Titre : Bloodsucking Fiends / Les Dents de l'Amour
Traducteur : Luc Baranger
Auteur : Né dans l'Ohio en 1957, Christopher Moore, qui aime l'océan, le polo à dos d'éléphant, les émissions télévisées sur les animaux et les crackers au fromage, a étudié l'anthropologie et la photographie au Brooks Institute of Photography de Santa Barbara - où il écrira son premier roman, Practical Demonkeeping, publié en 1993. Après avoir passé quelques années dans une forteresse perdue sur une île inaccessible du Pacifique, il s'est récemment établi en Californie.

Editeur : Simon&Schuster INc., NY, 1995 / calmann-lévy, 2008 - Coll. : Interstices
Autres titres de l'auteur : D'amour et de sang frais, Un sale boulot, Le sot de l'ange, Un blues de coyote, La vestale à paillettes d'Alualu, Le lézard lubrique de Melancholy Cove, Le secret du chant des baleines, L'agneau

Les Chaussures Italiennes, de Henning Mankell


  
Un livre très dur, la solitude du narrateur est compacte, solide, étouffante, ses remords obsédants, sa vieillesse angoissante... Jusqu'à ce que ce déboule dans sa vie plusieurs femmes, de différents âges, venues régler des comptes avec lui, et l'aider à faire face à ses obsessions comme aux leurs. Un roman où le vide et l'absence prennent sens, les échanges véritables, et les rapports affectifs humains réels et d'une beauté inégalable, capable de donner pardon et sens à sa vie.
Présentation de l'éditeur
   A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.

   Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption.

 Extraits

Quand la chaussure va, on ne pense pas au pied (Tchouang-Tseu)

Le contraire d'une vérité banale, c'est une erreur stupide. Le contraire d'une vérité profonde, c'est une autre vérité profonde (Niels Bohr)

L'amour est une main douce qui écarte lentement le destin (Sigfrid Siwertz)

Peut-être pendant toutes ces années étais-tu en route sans le savoir ? Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes.  


    "La vie est comme un rêve qui fuit", avait-il dit un jour. Ou peut-être était-ce Louise qui formulait cette vérité poétique. 
    Je l'écoutais, médusé, avec le sentiment de la voir pour la première fois. J'avais une fille qui comprenait réellement ce que d'être humain signifiait. 
    Que le Caravage, ce peintre mort depuis longtemps, fût l'un de ses plus proches amis, cela ne faisait à mes yeux pas le moindre doute. Elle fréquentait les morts avec autant de facilité que les vivants - peut-être même davantage ? 

   - Je t'ai abandonnée une fois. Ca ne veut pas dire que j'allais le refaire.
   Elle a secoué la tête de façon imperceptible.
   - Toi qui a tellement menti dans ta vie, tu n'as même pas appris à bien mentir. La plus grande partie de ce qu'on dit doit être vraie. Sinon le mnsong devient incontrôlable. Tu sais aussi bien que moi que tu aurais pu m'abandonner une deuxième fois. Est-ce que tu en as abandonné d'autres ?
   J'ai réfléchi avant de répondre. Je voulais que ma réponse soit vraie.
   - Oui, ai-je dis. Une personne.
   - Comme s'appelle-t-elle ?
   - Pas une femme. Moi.

 
Je serai bientôt morte. Toi, tu vivras un moment encore, puis tu mourras aussi. Alors, la trace sera effacée pour de bon. De cette petite lumière qui aura clignoté, vite, entre deux grandes obscurités.


Tu as peur de toi, c'est tout. Comme tout le monde. Moi aussi, Harriet aussi, la merveilleuse petite Andréa, le Caravage... Nous avons peur de nous-mêmes et de ce que nous apercevons de nous chez les autres.

Avant, je me regardais dans un miroir, je n'étais pas certain de ce que je voyais. Maintenant jesais que c'est moi, et pas un visage entrevu par hasard en passant. 

La vie, au fond, c'est quelque chose de sérieux. Il y a un enjeu, je ne sais pas lequel, mais il faut tout de même croire qu'il existe, et que le sens caché se trouve un cran au-dessus des chèques-cadeaux et des tickets de grattage. 

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Lu en janvier 2010, sélection prix du lecteur Trignac 2010
 
Titre : Italienska skor / Les Chaussures Italiennes
Traduit du suédois par : Anna Gibson
Auteur : Henning Mankell né en 1948 partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires, célèbre pour ses romans policiers centrés autour de l'inspecteur Wallander, il est aussi l'auteur de romans ayant trait à l'Afrique ou à des questions de société, de pièces de théâtre et d'ouvrages pour la jeunesse
Editeur : Leopard Förlag, Stockholm, 2006 / Editions du Seuil, 2009
Autres titres de l'auteur : 

Donjon Potron-Minet T.97 - Une jeunesse qui s'enfuit, de Joann Sfar, Lewis Trondheim, & Christophe Blain

 - Et la femme que j'aime est un assassin et elle m'a collé des morpions et la chtouille et elle m'a fait tuer un type
- Ah, l'amour !


 Hyacinthe est amoureux d'une fille qui n'a pas l'air aussi bien qu'il le pensait... Il va donc voir Docteur Hippolyte, qui est très inquiet : Gabrielle, sa jeune consoeur botaniste, compte traverser forêt et mille autres dangers pour retrouver son fiancé alors que ses trois brous (des sortes de monstres très costauds) viennent de s'échapper (avec l'aide de Hyacinthe, car ils lui avaient piqué son cahier). Pris de remords, Hyacinthe part avec Gabrielle, et là ils sont font tous les deux enfermés par des lapins, pour avoir cueilli de l'orge (si-si). Hyacinthe se transforme en fumée et part à la recherche du fiancé de Gabrielle, avocat à Nécroville, pour qu'il puisse plaider pour Gabrielle qui se refuse de s'échapper de la prison lapine par voie illégale. 

Toujours aussi délirant, j'adore :)

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Lu en janvier 2011
 
Titre : Donjon - Potron Minet t.97 - Une jeunesse qui s'enfuit

Auteurs : Lewis Trondheim & Joann Sfar

Illustrateur : Christophe Blain
Editeur : Guy Delcourt, 2003, Coll. : Humour de rire
Autres titres des auteurs : Le Petit Prince, Lapinot, Le Chat du Rabbin, Petit Vampire