dimanche 12 décembre 2010

Amazone, de Maxence Fermine



" - C'est bien ce que je pensais, dit le musicien en repliant la carte et en la rangeant dans sa poche. Je suis donc arrivé à la première étape de mon voyage.
  - C'est-à-dire ? demanda le colonel.
  Un long silence. Puis le sourire du musicien - un sourire mêlé de tristesse, d'ironie, et de découragement.
  - C'est-à-dire que je suis arrivé nulle part."


Esmeralda, village amazonien créé par un colonel et ses accolytes, rescapés d'un coup d'Etat brésilien qui a lamentablement échoué, est bel et bien perdu au milieu de nulle part. Sauf qu'un jour arrive, perché sur un radeau, un noir, jouant du jazz sur son piano blanc. Lui aussi est un rescapé, le seul, d'un naufrage. Parti en voyage pour répondre à la dernière volonté de sa femme métisse, décédée en couches, et apparue en songe à son frère, Indien Yanomami. Il doit jouer, sur son piano blanc, dans le village natal de sa femme, afin qu'elle puisse l'entendre une dernière fois.


Une écriture limpide et musicale, au service d'une fable, d'un récit onirique fabuleux, à la logique absurde mais si belle ! Un petit bijou.


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Lu les 11 et 12 décembre 2010, d'une traite !
 
Titre : Amazone
 Auteur : Maxence Fermine, né en 1968, a vécu à Paris avant de partir en Afrique où il a travaillé pour un bureau d'études. Il vit aujourd'ui en Haute-Savoie avec sa femme et sa fille.
Année : 2004
Editeur : Albin Michel
Remarques : Sélection prix Pelloutier 2010
Autre titre de l'auteur : Neige, Le Violon Noir, L'apiculteur, OpiumBillard Blues, Amazone

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